La biomécanique en bref

La biomécanique étudie donc le mouvement de l’homme, c’est-à-dire comment il est capable de se déplacer dans l’espace.

Ce mouvement est, malgré son apparence simple à nos yeux, une activité complexe. Les os sont reliés entre eux par des articulations sur lesquelles les muscles agissent grâce aux tendons qui pénètrent la membrane osseuse externe (le périoste). Les articulations mobiles (appelées diarthrose) sont des systèmes complexes et délicats, constitués de capsules synoviales, de coussinets graisseux, de ligaments de renfort, de cartilage protecteur.

La contraction musculaire permet de déplacer ces articulations, qui fonctionnent comme de véritables leviers mécaniques capables de modifier la relation entre les os et de déplacer ensuite le corps. La contraction musculaire se produit à partir du cortex moteur primaire qui, à travers un système appelé pyramidal, envoie des impulsions nerveuses aux motoneurones, avec une réaction chimique complexe impliquant des ions acétylcholine et calcium, permet la contraction du sarcomère (unités contractiles primaires des muscles) et ensuite le mouvement que nous voyons.

Évidemment, le mouvement de l’homme, étant un système complexe, est constamment surveillé par le corps. En fait, dans les muscles et les tendons, il y a des récepteurs (comme les organes tendineux de Golgi et les broches neuromusculaires) qui envoient des signaux continus au cerveau par un trajet préférentiel de la moelle épinière, appelé spino-cerveletar. Cette information est reçue par le cerveau, qui sait à tout moment avec certitude comment le corps est positionné, comment les articulations sont reliées et quelle est l’intensité de la contraction et de l’élongation des muscles.

Le mouvement, avec son système d’exécution et de contrôle, est une activité que l’être humain peut apprendre, améliorer ou oublier. Cette caractéristique de l’homme est appelée « motricité » : par l’amélioration de la coordination neuromusculaire, un enfant apprend à marcher, un garçon apprend les bases de la technique de course, un athlète d’élite améliore son geste en le rendant encore plus efficace. Chaque mouvement que nous faisons, de la signature de notre signature à la fermeture de nos chaussures, est un « schéma moteur » que notre cerveau a stocké. C’est ici qu’intervient la biomécanique, pour comprendre comment elle est organisée et comment chaque schéma moteur agit.